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HENRI PESCAROLO : « MOTUL EST CERTES PETIT, MAIS C'EST UNE MARQUE LOYALE A LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE"

10.03.2022

De la Formule 1 au Mans, le pilote automobile français Henry Pescarolo a mené une brillante carrière dans le sport automobile. Une carrière qui comprend 33 départs aux 24 Heures du Mans, dont quatre victoires, 64 Grands Prix de Formule 1, une victoire aux 24 Heures de Daytona, un passage dans Bathurst 1000 et même une incursion dans le Rallye Dakar. Après sa carrière de pilote, Henri ne pouvait pas laisser son amour pour le sport automobile s'arrêter, alors il a créé Pescarolo Sport, qui a concouru au Mans pendant plus d'une décennie. À ses côtés pendant la majeure partie de sa carrière se trouvait son fidèle partenaire, Motul. Nous avons appelé Henri pour évoquer ces souvenirs.

HENRI PESCAROLO : « MOTUL EST CERTES PETIT, MAIS C'EST UNE MARQUE LOYALE A LA POINTE DE LA TECHNOLOGIE"

Henri, vous avez une longue histoire avec Motul. Comment est née cette relation ?

Motul a toujours joué un grand rôle dans ma carrière, mais aussi dans toute ma vie. C'est en fait Frank Williams qui est venu me chercher lorsqu'il a appris que je ne courais plus pour Matra et il m'a dit : "Je suis en train de créer ma propre équipe de F1. Si vous pouvez rejoindre et apporter un budget ce serait super". Alors, je suis arrivé chez Frank Williams avec le budget que Motul m'avait donné.

Henri, vous avez une longue histoire avec Motul. Comment est née cette relation ?

Comment était la course pour la première participation de Williams et Motul en Formule 1 ?

Comme nous avons fait une bonne saison en Formule 1, je me suis engagé pour une deuxième année soutenu par Motul dans l'équipe de Frank Williams. Malheureusement, Frank a créé lui-même une voiture conçue par un ingénieur, ce qui était catastrophique. La voiture n'était pas du tout compétitive. J'ai fini par regretter d'avoir emmené Motul dans cette aventure, car même si 1971 a été une très bonne année, 1972 s'est avéré être une catastrophe.

Comment était la course pour la première participation de Williams et Motul en Formule 1 ?

Pourquoi avez-vous voulu vous associer à Motul à l'époque ?

Motul m'a dit qu'ils allaient être la première entreprise à créer une nouvelle huile, une huile synthétique, qui n'existait pas encore. C'était la fameuse Motul 300V, qui était assez révolutionnaire. C'est une huile que tout le monde essaie d'imiter depuis.

Pourquoi avez-vous voulu vous associer à Motul à l'époque ?

Avez-vous porté la marque Motul en sponsor personnel en F1 ?

À l'époque, nous n'avions qu'un seul casque pour toute la saison, que ce soit en Formule 2, en Formule 1 ou en rallyes. Je portais toujours le même casque. C'est mon célèbre casque vert, qui portait un badge Motul. En 1972, je retourne chez Matra mais garde mon casque vert Motul. S'en suit une anecdote assez drôle : l'équipe Matra avait un sponsor pétrolier concurrent. Quand je conduisais au Mans, j'ai passé le drapeau à damiers avec un gros badge Motul sur mon casque alors que la voiture était aux couleurs d'une marque d'huile concurrente. À la fin, j'ai été obligé de mettre un petit patch sur le logo Motul, mais on pouvait toujours deviné que c'était le logo Motul.

Avez-vous porté la marque Motul en sponsor personnel en F1 ?

Qu'avez-vous fait après la F1 ?

Au cours de votre carrière de pilote, vous ne pensez pas du tout à ce que vous allez faire par la suite. Le métier de pilote à mon époque était un peu chaotique. Un jour, j'en suis arrivé au point où je devais liencier mon staff car un réseau s'était créé au Mans pour trouver de nouveaux pilotes ; et j'étais le directeur sportif. Pendant quelques années, nous avons formé les nouveaux pilotes français. A la fin de la deuxième année, voyant que je commençais à jouer le rôle de chef d'équipe, je me suis dit "pourquoi ne pas créer ma propre équipe ?". C'est alors que j'ai créé Pescarolo Sport. Au début, nous travaillions plutôt comme une équipe opérationnelle : j'ai acheté la voiture à Courage, nous y avons mis un moteur Peugeot, puis nous l'avons conduite. La deuxième année, nous avons couru à nouveau, mais cela n'avait pas de sens de recommencer à le faire de la même manière.  C'est à ce moment précis que j'ai décidé de demander à mes propres designers de concevoir et de construire une voiture. Cette voiture, c'est la 'Pescarolo'.

Qu'avez-vous fait après la F1 ?

Pescarolo Sport a couru au Mans pendant près de 13 ans. C'était comment ?

Tout s'est arrêté en 2012, malheureusement. Mais c'était une belle aventure car, avec l'aide de Motul et le fait que nous avions de très bons pilotes que nous avions formés auparavant, j'étais sur le point de pouvoir battre Audi ou Peugeot. C'était vraiment génial.

Pescarolo Sport a couru au Mans pendant près de 13 ans. C'était comment ?

Après avoir passé tant d'années avec Motul, comment vous sentez-vous en repensant à ce partenariat ?

Il y a un lien très fort, je dirais presque sentimental, entre Motul et moi. Ils m'ont suivi dans toutes les formules F1 et F2. Et je me suis vraiment beaucoup amusé lors de la collaboration avec cette " petite compagnie pétrolière ", par rapport aux très grandes marques pétrolières mondiales. Motul est certes petit, mais c'est une marque loyale à la pointe de la technologie. Vos sentiments envers un partenaire sont très importants.